If

Pointe finistère
Hiver soixante dix neuf
On longe les baies:
Embrun, iode, scène d´amour dans l´air...
Tu m´dis je t´aime
j´te réponds: j´entends pas
Le vent mauvais claque dans les ifs
...

Avec des "If"
I´d put Paris in the Bottle
et je te ferais reine
du Bar-Tabac du coin

Funeste Galanterie

Je me suis maquillé de métastases
Pour te faire rire
-Tu as ris
-Et tu m´as surpris:
Tes dents étaient inexistantes

Du Père Goriot

Quelques phrases extraites du roman de Balzac, arrachées sur l´arbre comme on cueille ici le fruit mûr... ou juste se baisser et glaner

A propos de V. Taillfer:
"Ce jeune malheur ressemblait à un arbuste aux feuilles jaunies, fraîchement planté dans un terrain contraire, Sa physionomie roussâtre, ses cheveux d´un blond fauve, sa taille trop mince, exprimaient cette grâce que les poêtes modernes trouvaient aux statuettes du moyen âge...ses vêtements simples, peu coûteux, trahissaient des formes jeunes. Elle était jolie par juxtaposition"

"Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n´en connaîtrez jamais la profondeur"

"En possédant cette femme, Eugène s´aperçut que jusqu´alors il ne l´avait que désirée ( Baronne de Nucingen), il ne l´aima qu´au lendemain du bonheur : l´amour n´est peut être que la reconnaissance du plaisir"




Tout n´est que poussière et éternel recommencement! Je reviendrai...

À Jens

Et si le temps, le feu, le vent

Et si le temps fumant ne laissait qu’aux gens

Qu’un peu de soufre, du saoul, des cendres

Des bêtes empaillées et des potences de novembre

L’horizon glabre, les clans, les champs

Battent les plaines et les troubles du dedans

La chasse à cour annonce le levant

La bête est traquée, je rentre dans mes appartements

Je t’aimais tant mais tant même trop mais tard

Je t’aimais las, hélas c’est sans détour

Jamais j’humerai le jour du grand retour

Ainsi d’ l’amour je me pique à son dard

Un brin de...

Parce que c’est toi
Parce que c’est moi
Du sable dans les pompes
Comme je suis las
Des tourments j’en ai
A revendre
Au concessionnaire du coin
Si ça te chante
On pourra faire mine d’y croire
Du désordre en pagaille
Du rimmel sur tes yeux mouillés
Ça dégouline, ça ne fait pas sérieux
Je t’aime maussade un peu
Et quand me prend soudain l’envie de t’effeuiller
Je laisse le dernier pétale pour la postérité
C’est ça l’amour, un brin de ...

Les cigales sont mes amies

Tête de pioche

Creuse, creuse, Tête de Pioche
Que ton manche s'abatte
Que ta face s'explose et fracasse
La rocaille
Parle, parle, plus fort
J'entends pas
Grouine, grouine, allez
Tu y es presque
Sous la douleur des ecchymoses
Geins, alors geins
Tête de pioche, exècre
Le bonheur que t'enterres
A coup de pelle
De peur qu'il ne revienne
Au Galop
Boursouflure enzymatique
Tête de pioche
Mais au loin
T'entends?
Le trot lancinant
La ritournelle
Sourde de tes fers mal cloués

Obst und Gemüse

Le Cul

Il se gratte le cul
Oui oui j'ai très bien vu
Là à l'instant même où je vous parle
Il se renâcle
reluque s´renfrogne se gratte le cul
Des manières à n'pas plaire
Grossier personnage pourtant pas vulgaire
Il est comme ça
Il se gratte le cul
Allégrement puisque ça l'chante
Une manie coquette pour dame charmante

Tue moi un Lundi

Tue moi un lundi
Même si le mardi c'est permis
Je t'en supplie, je t'en conjure
Juste une voire deux gouttes de cyanure
Tue moi un lundi
Anticipe sur mon assurance-vie
Tire,pousse, presse la détente
Un clic, des claques, j'dégente
En corvette jusqu'au zénith
Sur la Croisette, faut qu'je tilt
Du cuir, de l' Angel Dust
Cyniclovin', yes c'est le must!

Tue moi un lundi
Une crise cardiaque au lit
Un rêve se concretise
Tandis que j'agonise
Tue moi un lundi
J'prends la revanche du dimanche
Une corde, au fond d'un puit
Coule moi, chuis plus étanche

Tue moi un lundi
p’t-être que j'somatise quand je dis
La vie est une putain
Mais moi j'paye pas pour demain

Eh James

Ça sonne mieux aux States
Des hits en blue jean version bubblegum
Des tatoos-décalco stipulant "I love mum"
De vrombissantes roadsters
Aux "magnificient gangsters"
Tu vois James, ça sonne mieux aux States

Cantique de "mon North Face" disparu, éclipsé

Fait maison

Sans groom

Un yuka et trois jeunes pousses
Derrière les bow-windows
Filtrent l´intérieur glamour
De mon quotidien

La collection Automne-Hiver
Est née. Biarritz plus trop loin
Appel en PCV, conversation anonyme
Mot doux laissé sur calepin

Colloque d´avocats au premier
Rénovation de la voirie sur le boulevard
Un rhume léger quand l´alarme clock sonne
"Merde, je suis déjà en retard!"

Hiroshima mon amour

j'ai mis ma mi sur l'tatami
j'ai fait ippon sur mon futon
un raz de marrée un tsunami
une déferlante version nippon

ma belle amie d'Nagasaki
fait des jeux d'mots en kimono
confond le crabe et l'surimi
se vante d'être pro sur Nintendo

Elle lit manga et boit Funtea
elle rêve litchi et mange soja
se sape en mannequin d'chez Gucci
a vu tous les Kurusawa
en Bonze menu tel un sushi
contorsionniste tellement geisha
elle me réinvente le mont Fuji
pour que j'la flash. 400 asa

les jours creux, blafards
je les noie dans le saké
elle pense galerie d'art
et moi ...karaoké...

Xéres

Une goutte de Xeres pour rehausser le teint

Et les humeurs qui m’inspirent

Sur la table de chevet, mon Fakir

A genoux ménage la Toussaint

Les Landes et sa moisissure

Ah ! L’automne en parle bien…

Le Parisien lui pense au sapin

Qui clignotera pour Arthur

C’est la rentrée, déjà l’A10

Et les télépéages de folklore

Glanent la dîme du voyageur

Dans les rétros : Parentis

Voyage de la Toussaint

Halte sur une Aire d’autoroute

La classe reprend demain

Juste le temps d’une pause casse-croûte

Une goutte de Xeres pour rehausser le teint

Et les humeurs qui m’inspirent

L’air de rien, novembre me va bien

Les cartes postales arriveront mardi au pire

Le service technique de la voirie indique :

Un Ralentissement sur la chaussée

Aménagement du territoire oblige

Et mes sombres pensées, passées

29

A la pêche aux crustacés

En pointe Finistère

Par basse marée

J’ai retourné les pierres

Pour n’y trouver que des mots

Il y a des secrets océans

Dans l’assiette du glaneur

Au Sec, assis sur mon séant

Dans un bastringue de docker

Je me délecte de ces trouvailles

Les starting blogs

Ici Berlin, des bords du Spree, les français en goguette parlent aux français en goguette!
On est pas le 18 juin à se la raconter entre Omaha Beach et Ouistreham, la météo me donne raison à défaut de ma raison...d´ailleurs, la grêle joue du tambour et les cumulo-nimbus sont de sortie.
Et alors que se disent-ils?
- Des gauloiseries, pardis!